Alain Marty Cercle Wine Business

Alain Marty : Homme d’affaires, de passion et de convictions

 

Président du Cercle Wine Business, entrepreneur dans l’âme, ce petit-fils de vigneron, grand amateur de sport en général et de rugby en particulier, a pris très tôt sa vie à bras-le-corps. Son carnet d’adresses a la taille du Gaffiot. Non content de réussir dans les affaires, il invite d’autres entrepreneurs à se rencontrer et à favoriser les échanges, via son réseau. Rencontre avec un vrai passionné, pionnier en matière de réseaux d’influences et de networking en France et à l’international.

Le networking ou réseautage en français, participe au développement d’une entreprise mais également à sa visibilité. Qu’est-ce que le réseau d’une entreprise ? Pourquoi est-ce si important de le stimuler ? Décryptage.

Le vin est-il une passion familiale ? La fibre entrepreneuriale également ?
Mes grands-parents sont arrivés en 1939, à la fin de la guerre civile espagnole, et se sont installés à Maury, petit village près de Perpignan. Quand j’étais enfant, je passais toutes mes vacances d’été dans les vignes, ce qui m’a sensibilisé à l’univers du vin. En ce qui concerne l’entrepreneuriat, aucune fibre familiale, ma mère était professeur de mathématiques et mon père ingénieur.

La création du Cercle Wine Business en 1991 vous a-t-elle permis de connecter les deux ?
Oui j’ai créé ma première société quand j’avais vingt ans, j’étais alors en deuxième année à l’Ipag Business School. Le but était d’exporter des produits de luxe en Chine populaire. De retour en France, en 1991, j’ai essayé de relier mes deux passions, le vin et l’entrepreneuriat, en lançant le Cercle Wine Business. Serge Dassault, invité business, et le comte Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du Château Yquem, furent les invités de la première soirée qui comptait des participants très prestigieux, mais qui a réuni à peine vingt personnes et fut un échec cuisant. Aujourd’hui, lorsque je constate que nous avons plus de mille personnes par mois à nos trois soirées parisiennes, je savoure ce succès tout en sachant d’où nous sommes partis. Le Club accueille actuellement les fleurons de l’économie et de l’entreprise, comme Christine Lagarde, Patrick Pouyanné, Christel Heydemann, Patrick Martin ou Thierry Marx.

Le vin est-il fédérateur dans le monde des affaires ?
Le monde du vin et celui de la gastronomie sont deux thèmes très fédérateurs. Le triptyque « économie, gastronomie et vin » fonctionne partout dans le monde.

Le sport également, notamment le rugby ?
Effectivement, dans mon ADN, se trouvent le vin, l’entrepreneuriat et le rugby. En 2006, j’ai créé le Rugby Business Club qui fédère des dirigeants d’entreprise sur le thème de ce sport. Les soirées se déroulent également dans des lieux de prestige comme le Bristol ou le Shangri-La, à Paris, et accueillent des personnalités du monde du rugby. À ce jour, le réseau du Wine Business compte 1 100 dirigeants d’entreprise et celui du Rugby Business Club, 500 patrons.

Où le Cercle Wine Business se réunit-il ?
Le Wine Business organise trois soirées par mois à Paris et accueille 1000 personnes en moyenne. Les cotisations à Paris s’échelonnent de 5 500 à 11 000 € HT/an. Nous sommes également présents dans dix autres villes : Bordeaux, Lille, Marseille, Nantes, Toulouse, Tours, Montpellier, Reims, Rennes et Strasbourg. En décembre 2024, nous ouvrirons notre dernier Club à Nice. Seuls des établissements étoilés ou gastronomiques accueillent nos manifestations : le Bristol, Le Shangri-La Paris, Les Jardins de l’opéra à Toulouse…

Quelles sont vos ambitions d’expansion à l’international en 2025 ?
L’international est désormais une priorité pour le développement du Wine Business. Nous avons créé une société à Barcelone et une à Londres pour assurer son développement hors de France. D’ailleurs, à compter du 1er janvier 2025, ma vie de dirigeant d’entreprise sera exclusivement localisée dans ces deux villes et plus du tout en France. Dès le 1er semestre 2025, le Wine Business ouvrira ses portes à Barcelone, Madrid, Londres et Bruxelles.

Avec ces nouvelles implantations répondez-vous à des attentes ou au contraire les devancez-vous ?
Elles répondent à une attente des adhérents du Wine Business en France qui souhaitent pouvoir inviter leurs clients et leurs relations également hors de nos frontières. Dans le même temps, nous répondons aussi à la demande de nombreuses sociétés internationales locales.

Pensez-vous qu’au XXIe siècle, les clubs et autres réseaux d’influence sont devenus indispensables pour les hommes d’affaires et les entrepreneurs ?
Oui, le networking est un élément fondamental pour réussir sa vie professionnelle. Le pur digital me semble limitatif. Dans cette logique, j’ai lancé en 2022, le Networking Premium Group (NPG) qui recrute des administrateurs indépendants pour les ETI, forme au Networking et aide les membres des Comex en transition à trouver un nouveau job.

Vous organisez des « week-ends dans les vignes »…
Une fois par an, nous organisons un événement interclubs qui réunit les membres de l’ensemble des clubs dans un vignoble français ou international.

L’idée d’un Football Business Club est-elle utopique ?
Non, le foot est également un facteur intéressant, mais il est plus clivant que le rugby qui est plus œcuménique. Généralement, quand on supporte le PSG, on déteste Marseille et réciproquement, ce n’est donc pas facile de fédérer des dirigeants d’entreprise sur des sujets aussi personnels.

Vous êtes également un business angel. Comment sélectionnez-vous les start-ups auxquelles vous apportez votre soutien financier ? Uniquement financier d’ailleurs ?
Mon soutien aux start-ups n’est pas que financier, je passe également du temps à leur apporter mon expérience et mon réseau relationnel. Je choisis mes investissements en fonction de la personnalité du créateur et je fonctionne à 100 % au coup de cœur, ce qui me permet de connaître des joies, mais également des déceptions, comme toute personne qui prend des risques.

www.winebusiness.club
www.alainmarty.fr
www.btobradio.tv
www.networkingpremiumgroup.com

Propos recueillis par Cécile Olivéro

Alain Marty

À l’heure où 80 % des emplois sont pourvus par relations, il est essentiel d’appartenir aux bons réseaux. Comment fonctionnent-ils ? Qui sont leurs membres ? Quel budget prévoir ? Lesquels choisir ? Comment les intégrer ? Quelle est leur véritable influence ? Ce guide présente plus de 200 réseaux en France, de la franc-maçonnerie aux clubs épicuriens, en passant par les partis politiques ou les cercles de réflexion les plus secrets. Il est l’outil indispensable pour construire ou parfaire votre réussite professionnelle, que vous soyez jeune diplômé ou président d’une société du CAC40. 

 

 

 

Par la rédaction de WCB
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