Artiste français le plus vendu en 2022, Vincent Faudemer expose ses œuvres depuis 2018 et ne compte pas s’arrêter là. Engagé dans de multiples projets créatifs, il travaille au développement de nouveaux personnages, avec la volonté de donner une continuité à ses projets précédents et un fil rouge à l’ensemble de ses initiatives.
Sa sculpture la plus emblématique ? Son « Babolex », un Babar rutilant, accordé aux codes du luxe. Les créations de ce trentenaire, originaire de Normandie, sont devenues l’acquisition « arty » de prédilection de la jet-set internationale. Ses pièces enfantines décorent les salons de Kourtney Kardashian, Snoop Dogg ou Liam Payne…
Rencontre
Quels sont votre cheminement et votre parcours artistique ? Vos œuvres relèvent-elles du « pop art » ?
J’ai été grandement influencé par les travaux de Warhol et de Jeff Koons. J’avais le souhait de faire de l’art tout en conservant un côté ludique, rêveur et parfois même enfantin.
Le choix d’une collaboration avec Snoop Dog s’imposait-il d’office ?
La collab avec Snoop Dogg m’a été imposée par ma communauté (rires). J’avais lancé une question ouverte : « Avec qui souhaiteriez-vous que je fasse une collab ? Le nom de Snoop est revenu plusieurs fois. Je pensais cela impossible. La communauté Babolex a fait « le buzz », l’info est remontée jusqu’aux oreilles de l’intéressé. Quelques jours plus tard, le fils de Snoop m’a appelé… et l’histoire a démarré. Évidemment, ce sont des projets complexes à mettre en place, mais nous travaillons sur une suite.
Babolex va-t-il retourner sur la « West Coast » ?
La première collaboration avec la « West Coast » remonte à trois ans et se poursuit encore à ce jour. Le projet Babolex X Snoop Dogg reste une formidable réussite, puisqu’elle a été « sold-out » en seulement quelques minutes ! Il y aura donc bien un « tome II » à cette aventure, nous travaillons à une nouvelle collection exclusive pour une série de 10 000 sculptures.
Babar est le héros imaginaire de notre enfance. Pourquoi avoir choisi ce symbole comme pierre angulaire de vos créations ?
Babar réunissait deux impératifs : évoquer l’univers et les souvenirs d’enfance, du moins pour ma génération, et être un personnage libre de droit. La marque Babar, elle, ne l’est pas. Voilà pour le côté pratique et la facilité de mise en œuvre. Sur le terrain sentimental, mon enfance a été bercée par le roi éléphant, c’est donc un clin d’œil au petit Vincent de 1991 qui a bien grandi depuis et qui a la chance de vivre ses rêves.
L’art et les NFT, quel avenir selon vous ?
Les NFT sans usage dans le monde réel n’ont strictement aucun sens. Personne ne rêve d’avoir une œuvre d’art digitale. Ça ne sert à rien, ça ne s’expose pas. Le NFT en tant que tel n’a aucune valeur ajoutée. Si vous lui donnez une utilité dans le monde réel, cela fait sens. Des avantages, des exclusivités, des offres préférentielles, des accès VIP… c’est ce que j’ai essayé de mettre en place sur mes propres collections NFT.
Quels sont vos deux projets immobiliers à Dubaï.
Je suis actuellement en pleine collaboration avec DAMAC, l’un des cinq leaders de l’immobilier de luxe dans le monde. Nous sommes engagés sur un contrat d’un milliard d’euros qui concerne la construction de sept tours pour lesquelles j’ai la charge du design et de la décoration intérieure. C’est un projet à très long terme à la fois exaltant, fascinant et totalement nouveau pour moi. C’est aussi une forme de reconnaissance vis-à-vis de mon travail que me témoignent les équipes de DAMAC et je les en remercie.
