Difficile de faire le distinguo entre Olivier Claire, la déjà emblématique Maison et Olivier Couraud, son fondateur, tant l’un et l’autre semblent indissociables. C’est en hommage à sa mère que le chef d’entreprise épris de beauté a choisi d’associer leurs deux prénoms. Rencontre avec un esthète à la fibre entrepreneuriale.
Olivier Claire fête ses dix ans. Quel bilan tirez-vous de cette première décennie ?
Dix ans, le premier cycle indispensable pour installer une marque de soin, surtout dans l’univers du luxe. Dix ans pendant lesquels, à chaque moment, à chaque étape importante, j’ai acquis la certitude d’être dans le vrai, d’œuvrer pour que nos produits apportent des résultats anti-âge remarquables. Dix ans pour bâtir, pas à pas, sur des fondations solides, une Maison, Olivier Claire, appréciée par les professionnels intransigeants, soucieux du bien-être de leur clientèle, les propriétaires de parfumeries d’exception, les chirurgiens plasticiens, les managers de spas urbains ou encore les propriétaires d’hôtels étoilés et de palaces. Dix ans aussi pour convaincre les médias, journalistes et influenceurs, du bien-fondé de ma démarche avant-gardiste, avant que « clean beauty » et « green beauty » deviennent des termes à la mode. Je n’ai jamais dérogé à ma règle : sourcer en France les meilleurs ingrédients, fabriquer en France toute ma gamme pour proposer des produits sûrs et innovants. Dix ans de travail intensif, d’abnégation, mais aussi de bonheur. Ne serait-ce que celui tissé de rencontres avec des personnes qui vous soutiennent, vous accompagnent, vous encouragent. Ça c’est incommensurable !
Tous vos produits sont conçus, fabriqués et sourcés en France. Pourquoi ce choix et a-t-il un coût ?
Comme je le soulignais précédemment, le made in France, le tout français, reste ma règle de base. De la récolte du pollen de tournesols bio, par exemple, au packaging. Pourquoi ? Parce que je connais personnellement mes différents producteurs, que j’ai établi avec eux des liens de confiance, que je peux les rencontrer, visiter leurs exploitations, leurs installations, quand je le souhaite. Parce que, même si parfois cela semble contraignant, nous disposons d’un cadre législatif, d’organismes de contrôle, d’agréments de mise sur le marché, de véritables garde-fous. Alors oui, ces choix ont un coût, mais un coût justifié qui garantit la qualité et l’efficacité de tous nos produits sur le long terme.
Quel est le dénominateur commun de vos partenaires ? Comment sélectionnez-vous les instituts avec lesquels vous travaillez ?
Le mot partenaire est juste et reflète ma philosophie. Je m’appuie, pour construire l’image et le réseau de distribution très sélectif de la Maison Olivier Claire, sur des personnes ayant les mêmes valeurs et la même approche qualitative que moi, des personnes expertes, à l’écoute, qui évoluent naturellement dans l’univers du luxe. J’aime parler de complémentarité puisque la politique commerciale d’Olivier Claire, grâce à mon écoute attentive, permet de proposer des protocoles signature en osmose avec ces lieux experts en soin, tout en répondant aux désirs de leurs clients. Je pense que tous ensemble, nous formons une belle collection.
Vous avez lancé un complément alimentaire innovant. En quoi était-ce, pour Olivier Claire, une suite logique ? Allez-vous poursuivre dans cette voie ?
C’est justement en dialoguant avec mes partenaires et leurs clients, lors d’événements Olivier Claire, que nous avons compris qu’un complément alimentaire était indispensable pour répondre au besoin et au souhait de concilier bien-être physique et psychologique. Ultra Anti-Âge, buvable, est le résultat de ces échanges. En agissant sur la peau du visage et du corps, en boostant l’énergie et la vitalité et en favorisant la concentration intellectuelle, il comble nos clients. Ce premier complément alimentaire – je dis premier car oui, il y en aura d’autres – répond aussi à ma vision In & Out de la beauté. J’ai donc demandé au département Recherche & Développement d’Olivier Claire, dirigé par le docteur Aurélie Furiga, d’explorer d’autres pistes pour satisfaire une clientèle pointue, ultra-exigeante qui plébiscite la qualité et les résultats.
Vous n’imaginez pas vos produits en termes de genre. Pourquoi ? Pensez-vous que cette approche correspond à une tendance ou plutôt à la demande actuelle ? Voire aux deux ?
Olivier Claire est une marque avant-gardiste, à l’écoute de la société, qui flaire les tendances et n’impose aucun diktat. Elle n’a pas attendu les grands débats sur le non genré pour se revendiquer unisexe. Chacune ou chacun choisit librement les produits qui lui convient, en fonction de son état physique et mental, des besoins de sa peau, de ses muscles, de son âge. La beauté, comme les anges, n’a pas de sexe.
Votre communication, elle aussi, se démarque des diktats du secteur. Olivier Claire, ce n’est ni un visage ni une image lifestyle, pourquoi ce choix ?
Une fois encore, pour que chacune et chacun puissent s’identifier à la marque, se l’approprier, quels que soient sa couleur de peau, de cheveux, son âge, son lieu et son style de vie, dans une mégalopole, un village isolé, une station balnéaire.
Quant au packaging, il répond d’un choix esthétique. Les produits Olivier Claire s’invitent tout naturellement dans une salle de bains design, dans un boudoir froufroutant, sur une coiffeuse Louis XV ou sur un meuble d’éditeur. Chics, tout simplement, mais non ostentatoires.
Olivier Claire à court, moyen et plus long termes ?
Je vous livre une phrase extraite du mail d’un facialiste italien qui a travaillé avec notre Maison : « Je me souviens encore de l’âme d’Olivier Claire entre mes mains ». Tout est résumé en quelques mots. Je reçois tous les jours des témoignages exceptionnels sur l’efficacité de nos soins et de nos produits. Notre taux de conversion et de rachat est excellent. Notre étude clinique sur l’efficacité de notre protocole réalisée par le docteur Aurélie Boulard le confirme scientifiquement. Olivier Claire consolide ses acquis, renforce et accélère avec méthode sa présence, tant dans les parfumeries que dans les spas et les médispas, étoffe sa gamme pour répondre aux demandes d’une clientèle de plus en plus exigeante et informée, consciente des enjeux écologiques et environnementaux. L’idée forte est de rester un créateur visionnaire. Le marché des cosmétiques est redoutable. J’aime ce challenge, il est vivifiant et m’oblige à faire preuve de créativité. J’ai de superbes idées et des projets à développer !
Justement, parlons de développement à l’international : un projet en cours ? Si oui, à quelle échéance et dans quels pays ?
Nous allons tout d’abord continuer à développer nos partenariats en France puis nous partirons à la conquête de l’Europe, dans un premier temps. L’Asie aussi s’intéresse de près à notre marque. Et nous avons, c’est vrai, eu un temps d’avance en Inde. Aujourd’hui, nous avons acquis l’expertise de la distribution multicanale. C’est aussi ce savoir-faire qui a été développé lors de ce premier cycle, comprendre les besoins des différents acteurs dans l’univers du soin et y répondre avec une grande attention.
Propos recueillis par Cécile Olivéro
